Les signes et les traitements de l'hypocondrie

Trouble de l’hypocondrie : symptômes et traitements

Encore connue sous le qualificatif de trouble de santé mental, l’hypocondrie est une pathologie qui mine le quotidien de ceux qui en sont sujets. Quels sont les signes d’une personne l’hypocondriaque ? Comment soigner cette maladie ?

Qu’est-ce que l’hypocondrie ?

L’hypocondrie est une préoccupation axée sur la peur ou la hantise de l’idée de contracter une maladie grave. Elle se base sur la mauvaise interprétation de symptômes tant physiques que psychiques. Lorsque l’hypocondrie est déclenchée, même les assurances et la panoplie de bilans médicaux négatifs ne suffisent pas à convaincre l’individu atteint.

Il existe généralement trois grandes dimensions cliniques liées à l’hypocondrie. On distingue :

  • La dimension des préoccupations corporelles,
  • La dimension de la peur de la maladie,
  • La dimension de la certitude de l’état maladif.

La dernière dimension est souvent suivie d’un manque de réactivité même en face d’une réassurance.

Par ailleurs, l’hypocondrie est encore connue sous l’appellation de trouble anxieux par maladie. Ainsi, elle se caractérise par une forte anxiété avec la conviction d’être atteint d’une maladie grave. On distingue particulièrement deux grandes causes de l’hypocondrie. La première est liée à une maladie grave dont a déjà souffert le patient par le passé. La seconde cause concerne le souvenir d’une longue maladie grave qui a emporté un proche du patient.

Les symptômes d’une personne hypocondriaque

Étant une maladie à part entière, l’hypocondrie a ses symptômes propres. Ces derniers vont de la réaction à certaines modifications corporelles ou à certaines sensations. Lesquelles modifications ouvrent la brèche à une série d’auto-interprétations.

Concrètement, un individu hypocondriaque se met à consulter des médecins dans l’unique but de voir sa suspicion confirmée. Autrement dit, celui-ci se rend d’un hôpital ou cabinet à un autre avec le souhait que la maladie dont il se convainc souffrir soit confirmée. Lorsque le contraire se produit, il exige de nouveaux tests et bilans et s’en va jusqu’à juger les précédents intervenants d’incompétents.

Toutefois, d’autres hypocondriaques préfèrent fuir les diagnostics et s’enferment dans l’anxiété et l’angoisse, tout en étant convaincu d’être malade. Dans ce cas d’espèce, des auto-prescriptions de conduites et d’automédications deviennent leur quotidien attendant ainsi le dernier moment.

De manière générale, cette pathologie se manifeste sous forme de crises constantes. La peur d’être malade génère des douleurs, des palpitations, des fourmillements et des retards de règles chez certaines femmes.

Comment soigner l’hypocondrie ?

Il existe plusieurs moyens de soigner l’hypocondrie. En réalité, deux grands traitements sont disponibles pour lutter contre l’hypocondrie. Il s’agit de l’intervention psychothérapeutique et du traitement pharmacologique. Notons que la première étape à l’un ou l’autre de ces traitements pour vaincre l’hypocondrie consiste à convaincre le patient qu’il ne souffre pas du mal dont il s’est convaincu.

L’intervention psychothérapeutique

Le traitement psychothérapeutique vise essentiellement à amener le patient à se rendre compte de ses propres convictions. Ce n’est qu’après cela que le thérapeute va lui expliquer les effets de ces convictions sur sa vie. Lorsque ces barrières sont franchies, une solution est trouvée de commun accord.

La suite du processus sera concentrée sur une série d’activités dont le but est de contredire les croyances antérieures et sur des engagements. La tenue d’un registre est à cet effet d’une grande utilité.

Par ailleurs, prévenir la rechute via la restructuration cognitive se révèle aussi d’une grande efficacité. Cela requiert souvent la modulation de l’environnement du sujet pour y débarrasser tout élément symptomatologique.

Le traitement pharmacologique

Les études menées à ce jour révèlent qu’il n’y a pas encore de traitement médical lié à l’hypocondrie. En outre, les anxiolytiques et les antidépresseurs constituent des recours lorsqu’il s’agit de soulager le sujet de son inconfort. Toutefois, il est recommandé de ne pas en abuser afin d’éviter de potentiels troubles psychosomatiques.

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