À partir de quel âge peut-on souffrir d’endométriose ?

10 à 20 %, des femmes sont touchées par l’endométriose, une maladie qui n’est pas très connue. Il faut pourtant s’en méfier, car elle peut entrainer une infertilité. En général, les femmes en âge de procréer sont exposées à cette pathologie qui provoque de violentes douleurs durant les règles.

Manifestation de l’endométriose

Muqueuse tapissant l’utérus, l’endomètre s’épaissit lors de l’ovulation, au cours du cycle. Ce phénomène se produit sous l’effet des hormones œstrogènes et progestérones. Et quand il n’y a pas de fécondation, l’endomètre se désagrège et saigne. C’est ainsi qu’apparaissent les règles. Lorsque vous lirez la définition de l’endométriose, vous verrez que cette pathologie est causée par un tissu qui ressemble au tissu endométrial. Celui-ci migre et se développe hors de l’utérus. Cela aboutit à des lésions, des kystes et des adhérences dans les organes conquis. Au fil du temps, les lésions peuvent s’infiltrer en profondeur dans la paroi des organes pelviens, comme la vessie et l’appareil digestif. On est dans ce cas en face d’endométriose profonde, une forme sévère de la pathologie. La moins compliquée est l’endométriose superficielle qui n’affecte que les tissus environnant l’utérus, tel que les trompes et les ovaires. Puisqu’il s’agit de morceaux d’endomètre, les lésions d’endométriose agissent chaque mois comme l’endomètre. En clair, elles s’épaississent sous l’effet des hormones et commencent à saigner, une situation qui engendre des douleurs durant les règles et dans d’autres contextes.

Age moyenne d’apparition de la maladie

En général, c’est aux alentours de 27 ans que l’endométriose apparait. Mais toutes les femmes qui ont leurs menstrues chaque mois peuvent être atteintes de la pathologie. La plus souvent, l’endométriose se signale chez les jeunes femmes qui n’ont pas d’enfant. Il peut tout de même arriver que la maladie se manifeste après une grossesse. On note que beaucoup de femmes atteintes d’endométriose souffrent déjà de douleurs pendant les règles. Et cela peut les empêcher de vaquer à leurs activités. Les adolescentes sujettes aux règles douloureuses sont plus susceptibles d’être atteintes d’endométriose. Aussi, il n’est pas rare qu’une patiente ait des parents atteints de la maladie au premier degré.

L’endométriose n’est pas très connue. De nombreuses femmes en souffrent en silence et n’osent pas en parler autour d’elles. Il le faut pourtant pour que les autres contribuent au soulagement de leur état. Aujourd’hui, la pathologie est évoquée ouvertement grâce notamment aux associations de femmes malades qui ne cessent de voir le jour.

Les principaux signes pour reconnaitre la maladie

Il est important de savoir reconnaitre l’endométriose afin de recourir au traitement le plus adapté. La réalité est qu’il n’est pas facile de faire la différence entre une douleur issue des règles normales et celle découlant de l’endométriose. Et ce ne sont pas seulement les patientes qui ne parviennent pas à distinguer les deux types de douleur. Les médecins ont parfois du mal à y voir clair. Le plus souvent, l’endométriose est diagnostiquée chez les femmes qui ont des douleurs à répétition durant les menstruations. Leur état de santé peut même les obliger à être en arrêt maladie. Les manifestations douloureuses de l’endométriose peuvent s’accentuer avec le temps et se manifester considérablement en dehors de la période des règles. Les femmes atteintes ressentent parfois des douleurs durant les rapports sexuels. En outre, elles souffrent lors de la défécation ou de la miction. L’endométriose peut également se manifester sans afficher de symptômes. La maladie est découverte chez la patiente lorsqu’elle part en consultation pour comprendre pourquoi elle n’enfante pas.

C’est donc au cours d’un bilan d’infertilité que l’endométriose est très souvent diagnostiquée. Ce bilan est prescrit aux couples qui ont des difficultés à concevoir. Les médecins peuvent toutefois être alertées par les douleurs pelviennes et prescrire une échographie, et éventuellement une IRM. Et l’élément révélateur est très souvent la découverte d’un kyste à la suite de l’un de ces examens. Pour être mieux situé sur l’étendue des lésions, un interrogatoire et un examen vaginal sont envisageables. Il faut tout de même reconnaitre que le diagnostic de certitude est difficile à obtenir. Pour être certaine de mieux connaitre l’ampleur du mal, la pratique d’une cœlioscopie est recommandée. C’est une intervention chirurgicale au cours de laquelle le praticien effectue un prélèvement des lésions. Il les analyse ensuite et se base sur ses observations pour établir le diagnostic.

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